L'Algérie renforce ses conditions d'accès au marché pour les constructeurs automobiles. Le ministre de l'Industrie, Yahia Bachir, a annoncé une nouvelle exigence clé : les entreprises souhaitant fabriquer des véhicules dans le pays devront impérativement faire appel à des sous-traitants locaux avant le lancement de leurs projets.

Points Clés

  • Les constructeurs automobiles doivent intégrer des sous-traitants dès le début de leurs projets en Algérie.
  • Cette mesure vise à développer une véritable industrie automobile locale et à éviter les écueils du passé.
  • L'objectif est d'atteindre un taux d'intégration de 30% après cinq ans d'activité.
  • Des constructeurs comme Stellantis (Fiat) sont déjà implantés, tandis que Hyundai et Renault attendent le feu vert pour leurs projets, devant s'adapter aux nouvelles règles.

Une Stratégie pour l'Industrie Locale

Le ministre de l'Industrie, Yahia Bachir, a souligné l'importance de cette nouvelle condition lors d'une séance plénière à l'Assemblée populaire nationale. Il a expliqué que cette démarche est essentielle pour construire une industrie automobile solide et durable en Algérie. "Notre salut est dans la sous-traitance et nous ne pouvons pas le faire seuls", a-t-il déclaré, insistant sur le fait que les partenaires étrangers doivent apporter leurs propres sous-traitants pour s'implanter.

Éviter les Erreurs du Passé

Le ministre a mis en garde contre la précipitation, affirmant que l'Algérie ne souhaite pas "revenir au gonflage des pneus", une allusion aux anciennes pratiques qui n'avaient pas permis de développer une véritable industrie. Il a également reconnu que les prix des véhicules pourraient être plus élevés dans un premier temps par rapport aux importations, mais que cette approche garantit une croissance à long terme.

Investissements en Cours et à Venir

L'Algérie a mis en place une nouvelle réglementation pour l'investissement dans la construction automobile, fixant un taux d'intégration de 30% à atteindre dans les cinq ans suivant le début des opérations. Actuellement, le groupe Stellantis est le seul à produire des voitures (marque Fiat) dans une usine à Tafraoui, près d'Oran. Le constructeur sud-coréen Hyundai a proposé un projet d'investissement de 400 millions de dollars pour la fabrication de véhicules. L'usine Renault à Oran, opérationnelle depuis 2014, attend l'approbation des autorités pour redémarrer ses activités, tout en devant se conformer aux nouvelles exigences.

Partager